Les corbeaux plus intelligents que l'homme ?

Les corbeaux plus intelligents que l'homme ?

Qui de nous n'a pas entendu les avis contradictoires, faisant dire aux uns que les animaux étaient bien plus intelligents que les hommes, et aux autres que les hommes seuls avaient la suprématie de l'intelligence.

Quelques études dirigées par des scientifiques moins prétentieux que leurs confrères, prouvent aujourd'hui de façon formelle, que parmi la gent animale se trouvent quelques charmantes bestioles, dont on ignorait les talents, et qui pourraient bien nous inspirer.

 

On pensait en effet, pour n'avoir pas cherché plus loin sans doute, que ce que l'on appelle en jargon scientifique les "capacités de modélisation mentale créatives" et les "fonctions exécutives", étaient l'apanage des cerveaux humains, et également à ceux de certains grands singes, sans doute au vu de leurs similitudes morphologiques avec nous. 

Ces facultés sont celles qui ont permis aux hommes depuis des millénaires, de fabriquer par eux-mêmes des ustensiles ou outils, à partir d'éléments non-fonctionnels à la base, lorsqu'ils sont utilisés ou trouvés dans la nature, individuellement.

Pour simplifier, c'est en assemblant ces "éléments ou composants non-fonctionnels", que l'on peut réaliser un "outil exploitable".

Par exemple un simple bout de branche droite et solide, un morceau de liane, et une pierre ronde assemblés, ont sans doute permis aux hommes préhistoriques de fabriquer le premier marteau.

Ce qui peut étonner davantage les êtres quelque peu cartésiens que nous sommes, c'est d'imaginer que d'autres espèces animales, à cent lieues des gênes humains, peuvent elles aussi rivaliser d'ingéniosité et n'ayons pas peur des mots d'intelligence, avec le primate le plus évolué dit-on de la création : l'Homme avec un grand H.

Toujours est-il qu'une étude sérieuse, menée conjointement par des scientifiques de l'institut Max Planck en Allemagne et l'Université d'Oxford au Royaume-Uni, sur des corbeaux, démontre de façon formelle que ces oiseaux sont doués des mêmes facultés que l'homme, a réaliser par eux-mêmes des outils, à partir "d'éléments non-fonctionnels" lorsqu'ils sont pris au hasard dans la nature.

 

On pourrait penser que les aptitudes de ces corvidés à réaliser ces tâches sont enfantines, mais il n'en est semble t-il rien, car les anthropologues y voient bien au contraire une étape importante dans l'évolution du cerveau.

Plus étonnant encore, les enfants humains peinent à quelques rares exceptions prêtes à fabriquer,des objets à partir "d'éléments fonctionnels", au simple motif que ce que l'on appelle les "capacités de modélisation mentales créatives et des fonctions exécutives", n'arrivent que bien plus tard dans leur évolution mentale, et ne se développent parfois que très modestement, voire pas du tout.

Chez le corbeau, ces facultés apparaissent dès la naissance, et au risque de choquer nos mentalités bien ancrées d'êtres supérieurs, ces oiseaux seraient bien plus intelligents que nous, et capables d'une faculté d'adaptation que nous ne possédons hélas plus depuis des lustres...

 

Après une étude minutieuse de ces volatiles dans leur milieu naturel, les chercheurs en ont capturé quelques-uns, afin d'établir une liste de leurs aptitudes en laboratoire.

Il s'est avéré à leur grande stupeur, que les corbeaux se montraient capables de résoudre des problèmes que l'ont pourrait qualifier de très complexes, sans la moindre assistance, ni formation préalable. Ils seraient même parvenus à anticiper les propriétés utiles, d'objets divers qu'ils voyaient pour la première fois !

Bien que l'étude fut réalisée sur des corbeaux calédoniens, en 2002 déjà une autre de leur congénère nommée Betty, avait réussi à partir d'un matériau souple, a fabriquer un crochet par simple pliage, dans un des laboratoires de l'Université d'Oxford.

 

 

Cette fois, pour les besoins de l'étude, le test portait sur huit corbeaux. Quatre d'entre eux sont parvenus à assembler deux petits bâtonnets mis à leur disposition, dans le but unique d'atteindre de la nourriture placée dans une assiette. Avec une extraordinaire et étonnante précision, ces quatre corvidés, ont réussi à établir la longueur nécessaire exacte pour s'approprier la nourriture.

Sans doute pour anticiper d'autres "exercices alimentaires", un de ces quatre corbeaux, nommé Mango a quant à lui fabriqué une perche à partir cette fois de quatre bâtonnets. 

 

Alex Kacelnik explique, je cite : "l'étude n'explique pas les processus mentaux sous-jacents, mais il est possible que les corbeaux aient recours à une forme de simulation virtuelle du problème, comme si différentes actions potentielles étaient exécutées dans leur cerveau, jusqu'à ce qu'ils trouvent une solution." 

Alex Kacelnik ajoute, je cite encore : "Il faut savoir que ce genre de processus complexe, sert de base à la construction de robots, capables de trouver des solutions créatives et autonomes, à des problèmes totalement nouveaux !"

 

Jolyon Troscianko, chercheur de l'Université d'Exeter (Royaume-Uni), est parvenu à filmer des corbeaux calédoniens ( Corvus moneduloides) dans une forêt de Nouvelle-Calédonie, à Gouaro-Déva, pendant qu'ils fabriquaient avec une facilité déconcertante, de petits crochets avec des brindilles avant de s'en servir pour déloger des insectes, bien cachés dans les creux d'arbres morts, afin de s'en nourrir.

En fait, les oiseaux se sont filmés eux-mêmes, car équipés de mini-caméras, patiemment placées un peu avant sur leurs plumes.

Plus fort encore, une fois leurs outils utilisés, les corbeaux s'empressent de les ranger, comme nous le ferions avec nos couverts, sous des feuilles, et de revenir pour les récupérer dès qu'ils en éprouvent une nouvelle nécessité.

94 minutes de vidéo furent récoltées par l’équipe de l’Université d’Exeter.

Ci-dessous un dessin montrant les étapes de réalisation d'un crochet par des corbeaux calédoniens.

 

Pour terminer, et démontrer la facilité d'adaptation des corbeaux dont je parlais plus haut, dans une ville japonaise, des corbeaux ont compris comment se nourrir de noix à la coque si dure, que leurs becs ne pouvaient pas les briser.

Alors se sont-ils décidés à en lâcher une au-dessus d'une route pour attendre qu'une voiture l'écrase, pour aller manger plus tranquillement au milieu du trafic automobile.

Plus fort encore ! Lorsque quelques corbeaux moins vif à réagir que les autres, certainement, se sont fait écraser, la population s'est déplacée vers des passages piétons, sur lesquels ils lâchent désormais les noix pour les déguster une fois écrasées, avec moins de risques. 

Incroyable mais vrai !!! On prétend que les corbeaux patientent jusqu'à ce que le feu soit rouge, pour s'abattre sur les noix écrasées, durant que les voitures sont arrêtées.

 

Article écrit par Dyonisos

 

(Sources Futura Sciences et recherches web)

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Commentaires: 1
  • #1

    Castagnier alain (jeudi, 01 novembre 2018 20:19)

    Salut mon Ami .

    Super Article , belle écriture .

    Cordialement .