L'amibe mangeuse de cerveau !

Bien entendu, un mal n'occulte pas l'autre, mais il est très facile de ne se focaliser que sur une seule maladie médiatisée, et d'oublier quelque peu que d'autres, certes rares, n'en demeurent pas moins tout aussi terribles.

C'est le cas avec une amibe, qui produit sur le cerveau humain des dégâts effroyables et irréversibles.

 

Le 25 septembre 2020, les habitants de la petite ville d'à peine plus de 500 âmes de Lake City, située au Texas, étaient invités à ne plus consommer l'eau courante.

Cette dernière était déclarée comme impropre à la consommation, au motif qu'elle contenait une amibe, au nom barbare de Naegleria Fowleri, plus communément appelée par les spécialistes : la "mangeuse de cerveau".

Cet organisme microscopique et unicellulaire, serait à l'origine d'une grave maladie : la"méningo-encéphalite-amibienne-primitive"

Cette infection cérébrale, provoquerait la destruction totale des tissus cérébraux, et conduirait inexorablement le patient atteint à la mort, du moins dans 95 % des cas.

La contamination de l'eau potable par cette amibe, fut découverte par les autorités sanitaires du Texas, suite au décès d'un jeune enfant âgé d'à peine 6 ans hospitalisé hélas trop tard, le 8 septembre de cette année.

Le centre de contrôle et de prévention des maladies américain (CDC) a aussitôt réalisé une batterie de prélèvements et autres analyses le 25 septembre 2020, avant de conclure que le système d'approvisionnement de la ville de Lake City, contenait une concentration très inquiétante de Naegleria Fowleri, car sur 11 échantillons testés, un tiers contenaient la Naegleria Fowleri.

Selon des sources officielles, l'enfant aurait été contaminé, après s'être amusé chez lui avec le tuyau d'arrosage.

Toutefois, ce que l'on sait, c'est que cette contamination ne se produit que par voie nasale, et que donc, même en buvant de cette eau contaminée, les risques sont inexistants, bien qu'il soit plus prudent de la faire bouillir avant.

Par contre, la Commission du Texas sur la qualité de l’environnement, invite les habitants à ne pas le faire, avant qu'un nettoyage désinfectant total ne soit réalisé sur l'ensemble du réseau d'eau courante.

 

Petit historique de la maladie…

 

Les infections sont extrêmement rares, et on aurait répertorié que 310 personnes contaminées par la Naegleria Fowleri dans le monde, entre 1964 et 2014, selon les statistiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation de l’environnement et du travail (Anses).

Le CDC explique dans un communiqué, que l'amibe ne se développe qu'à une température située entre 25° et 46°, et généralement en eau douce, dans des lacs et rivières dont l'eau est très chaude.

On peut également la retrouver dans certaines piscines mal entretenues, et dans l'eau du robinet chauffée.

Par contre comme dit un peu plus haut, la Naegleria Fowleri pour contaminer un être humain, doit pénétrer par voie nasale (uniquement), puis remonter par le nerf olfactif qui relie la cavité nasale au cerveau.

Ceci fait, l'amibe peut tout à son aise et avec une vitesse fulgurante, détruire l'ensemble des tissus cérébraux, et ce en moins d'une semaine.

Enfin, un seul cas reconnu aurait répertorié sur le sol français, en Guadeloupe, après qu'un enfant âgé de neuf ans se soit baigné dans une sorte de bassin alimenté par l'eau très chaude d'une source.

C'était en 2008 et le garçon n'aurait pas survécu.

 

Article par Dyonisos

Sources (divers sites scientifiques, et articles)

 

 

 

 

 

 

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